3 septembre 2006
en secret
sans lui, les draps ont l'air de fantômes. mes mains soupèsent
l’air, passent et repassent sur de la peau imaginée. j’avale ses cheveux en
secret, dans les nuits seules, je suce et dévore
le suc de ses lèvres la bouche en cœur, l’échine qui plie sous le plaisir. et dans nos corps, la
même envie – j’imagine – furieuse d’une entremêlée.
c’est le fantasme des nuits creuses, lorsque ses mots ne
m’ont pas rassasiée alors je pallie le manque par mes soupirs cadencés, la
poitrine arquée comme un pont, tout offerte au désir.
quand tu me diras romain, ma gourmandise, que tu m’aimes, alors je te
fuirai, déjà trop pleine de toi, je jetterai mon dévolu sur d’autres garçons en
sucre.
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