24 novembre 2006
journée sans
la toile de mes chaussures crevée par les flaques,
je marche jusque chez moi, toute peuplée de choses tristes. arrivée, je pose
mes sacs trop lourds, laisse les clés sur la porte ouverte. une main sur la
bouche, je cours jusqu’au premier évier, et je vomis, le menton près de
l’émail, de l’eau. du thé de ce matin, les larmes retenues d’hier soir, la
pluie d’aujourd’hui.
le coeur ainsi asséché, je relève le front, essuie ma
bouche avec l’intérieur de ma manche. un regard dans la glace et je remets ma
jupe bien droite, j’esquisse un, deux sourires puis sors, la mine je crois plus
légère, les yeux juste creusés, pour aller fermer la porte et retirer mes
chaussures.
Publicité
Publicité
Commentaires